A la source du temps
La Provence s'éveille,
Ma saison préférée,
Veille sur la garrigue,
Qu'à son épaule nue,
Au mois de mai l'aurore,
Refleurisse le thym.
Protège-la du feu,
De la flamme au tison.
Car vers les romarins,
Parfumant la colline,
Les enfants du midi,
Pêchent les coquillages,
Que la mer a posé,
De ses marées jadis.
Où endort la luzerne
L'immense champs de blé
Entoure l'or fruité,
Coulant des oliviers,
Qu'aux soleils de juillet,
Les ailes des moulins,
Tournent encore aux pressoirs,
Du cru des traditions,
Les vendanges de l'huile,
Et quand viendra minuit,
Impétuosité,
Etale sur les draps,
Les lavandes sauvages,
Ces fleurs viennent du ciel,
Leur présence est sacrée,
Lorsque l'Amour vénère,
D'une nuit la rosée.
Paule